Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Lorsque la chaire de Saint Pierre n’est plus à Rome.

Il faut être en mesure de faire la différence entre ce qui relève de la doctrine et ce qui relève de la discipline, car si demain, on rebaptise la ville de Rome sous un autre nom comme cela se produit souvent avec bien des villes, cela ne change rien à la nature de l’Église, car le temporel n’a pas préséance sur le surnaturel et c’est pour cette raison que la romanité n’a jamais fait partie du crédo et n’a jamais été une note de l’Église Catholique. La seule chose qui rendait l’Église Catholique comme étant Romaine, c’était la présence en la ville de Rome du successeur de Saint Pierre, tout simplement, car Jésus a construit son Église sur Pierre et non, sur une ville.

« Et Moi, Je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre Je bâtirai Mon église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. » Matthieu 16,18

Alors, il n’y a rien dans la doctrine qui suppose que l’indéfectibilité de l’Église reposerait sur l’existence ou non, de la ville de Rome qui je vous rappelle a été fondé par des païens plusieurs siècles avant la fondation de l’Église et Notre Seigneur ne l’a pas fondée à Rome, mais bien sur Saint Pierre et ses successeurs. Il faut savoir qu’en théologie, le temporel relève toujours de la discipline, car il est altérable, alors que la doctrine est immuable. Le nom qu’on donne à une ville n’a rien d’immuable dans le temps et donc cela relève de la discipline et non de la doctrine contrairement à ce que plusieurs pensent, c’est la même chose avec le nom des rues, la géographie d’un pays qui est aussi altérable de la même manière que la couleur du vin de messe, de la langue, les vêtements liturgiques, la manière de dire la messe ainsi que la manière de reconnaitre une personne comme étant le successeur de Saint Pierre.

Autrement dit, tout ce qui relève du temporel est altérable, même le corps humain change en vieillissant, ce qui n’est pas le cas de la vérité. Ensuite, le fait que la ville de Rome ne soit pas réellement éternelle contrairement à ce que plusieurs peuvent penser et qu’elle subit autant l’usure du temps que n’importe quelle autre ville de l’histoire humaine est la preuve en elle-même que l’indéfectibilité de l’Église ne dépend pas de son existence, car nombreuses sont les villes qui ont été effacées de la surface de la Terre et la ville de Rome n’est en rien immunisé contre cette même éventualité de disparaitre que ce soit par une bombe nucléaire, le feu du ciel ou une météorite.

Ensuite, le fait que la ville de Rome existait déjà avant même l’incarnation du corps mystique de Jésus-Christ sur la terre est aussi la preuve en elle-même que l’Église est totalement indépendante de l’endroit où elle se trouve. Autrement dit, Dieu n’a pas attendu que des païens fondent la ville de Rome au nom d’une fausse religion avant de décider de s’incarner et de fonder son Église.

Ensuite, il faut savoir que la volonté de Dieu n’est pas toujours immuable lorsqu’elle relève de la discipline ou sinon, les chrétiens ne pourraient toujours pas manger de porc, alors, si Dieu a voulu à une époque que Pierre se rende à Rome, rien ne l’empêche de déplacer la chaire de son Église à un autre endroit, comme il l’a déjà fait à Antioche ainsi qu’en Avignon, car ce que Dieu permet au final demeure sa volonté.

Ensuite, si vous cherchez une ville qui a vraiment été fondée par Dieu contrairement à la ville de Rome, vous n’avez qu’à lire la vie du vénérable Jérôme Le Royer de La Dauversière qui est le principal instigateur de la fondation de Ville-Marie et cela à la demande de Dieu même par voie mystique. Une ville qui a pourtant changé de nom sous celui de Montréal, soit cette même ville où je me retrouve actuellement en tant que successeur de Saint Pierre et par conséquent la chaire de Saint Pierre n’est plus Rome, car :

“D’après l’enseignement des apôtres, un jour viendra où Satan, plein de rage contre Jésus-Christ et les chrétiens, regagnera le terrain qu’il a perdu, affermira son règne et l’étendra au loin. Alors il se jettera sur Rome, parce qu’elle est sa rivale et le séjour des Pontifes. Il s’en rendra maître, chassera le Vicaire de Jésus-Christ, persécutera les vrais fidèles et égorgera les religieux et les prêtres.” (Cornelius a Lapide, Suarez, Saint Robert Bellarmin. Cités par Mgr Gaume, la Situation, 1860)

Léon XIV

Ajouter un commentaire